MARS 2013
Vous êtes ici.
C'est réconfortant de savoir que nous sommes là. Juste là, sur ce point précis.
C'est ce que dit le plan, la carte.
C'est ce que disent ces images.
Vous n'étiez pas là. Mais vous êtes ici. Nous y sommes ensemble. Même si le temps n'est pas synchrone. Vous regardez ce qui a bien pu rentrer dans le cadre à ce moment là.
Ce mois-ci ce sera le Vésuve et Naples. Une mer large et étendue dont les vagues qui tempêtent nous rappellent un océan, le large sur les côtes s'étend.
L'imaginaire napolitain m'a rattrapé, la mer, le volcan, j'ai failli trouver ma patrie en regardant l'horizon.
On quitte des lieux comme on quitte quelqu'un ; avec les promesses de la prochaine fois et les aléas du temps qui s'écoule déjà ; et comme une vague sans condition qui ne murmure pas je reviendrai mais je reviens. Déjà.
Le ressac est un couplet infini de maux qui s'agrippent, c'est-à-dire qui se touchent et s'accrochent, s'allongent sur ce divan infini que procure la contemplation de l'élément qui nous surpasse.
Un écran à plat pour regarder passer le temps. Pour lui donner sa mesure ; sentir la durée d'un instant. C'est vague tout ça et un peu facile, dit comme ça. Mais à chaque fois ce spectacle m'inspire les choses simples et évidentes qui me traversent et se couchent là devant.
Dans le ciel, les avions tracent des lignes parfaites qui dérivent ensuite doucement. La trace se fond dans le ciel sans cicatrice.
En train, les champs de blés longent les voies ferroviaires dans la Limagne. L'emprunte des machines agricole est visible. Ce sont des lignes elles aussi. Sans doute aussi droite et sans dérive que celle des avions ci-dessus en perspective. Mais le champ est plan et docile, idéal et sans griffure, il ondule dans le vent calmement. La trace n'est visible que dans l'axe. Comme les plantations forestières qui clignotent droites et en diagonales quand on parcoure la bordure à bonne vitesse.
Le dernier aéroplane est passé dans le ciel azuré et vierge, comme un confettis égaré. Je me demande en circulant : manque-t-on à ce point de repaires ?
\//\ La band di Primavera /\\/
My Number — Foals
Honey Dove — Lee Fields & the Expressions
Above The Clouds — Gang Starr Feat. Inspectah Deck
The Great Gig In The Sky — Pink Floyd
Genius Of Love — Tom Tom Club
Border — Fred Frith
In My Head — The Two
Thinking Of You — Sister Sledge
The Glow Of Love — Change Feat. Luther Vandross
Still Sound — Toro Y moi
Hands— Neve Naive
Come Home — Amatorski
Jubilee Street — Nick Cave & The Bad Seeds