Président-ciel.
Il est tard et je regarde le ciel. Nicolas Sarkozy vient d'être élu président. Je suis à Toulouse, et un hélicoptère tourne en rond dans la nuit. Je me demande qui peut bien être le responsable indirect de sa ronde insomniaque. Je me demande s'il s'agit de probables faiseurs de troubles, déçu par le résultat de ce soir, ou encore du candidat et de ce qu'il incarne.
Je faisais des photos des militants UMP réunis à Toulouse dans un restaurant. Pendant le discour du vainqueur salle Gaveau, j'ai placé ses paroles dans la bouche de Ségolène Royale. Si elle les avait prononcées, j'aurai eu de l'espoir. Mais aurait-elle pu tenir ce disours là ? J'en doute.
Je ne veux pas d'une France toute à droite. Il faut regarder devant. Nous avons cinq ans à composer avec les promesses de Nicolas Sarkozy. J'aimerai qu'il les tienne. J'ai peur. Il y a les législatives. L'important c'est que l'appareil politique, moteur des institutions se remette en marche. Ne croyons pas en leurs idées, croyons en les nôtres.